ENSEMBLE FOLKLORIQUE « CRANE PERFORMES » OUGANDA

Situé au cœur de la région des grands lacs où le Nil prend sa source, cet état de l’est africain avait tout pour trouver un jour son équilibre. L’Ouganda s’organise autour d’un vaste plateau central parsemé de collines, dont l’altitude moyenne se situe entre 850 et 1350 mètres, qui s’abaisse au nord vers la vallée du Nil. Au sud, il s’adosse à de hauts plateaux de latérite qui dominent des vallées marécageuses et l’immense lac Victoria. A l’est et à l’ouest, les frontières sont délimitées par d’imposants massifs volcaniques. Si le nord-est offre un spectacle de steppe presque désertique, l’ensemble du pays est recouvert d’une savane de hautes herbes clairsemées de grands arbres, les « miombos », où la faune très riche a longtemps été préservée dans des parcs nationaux.

Le climat équatorial y est tempéré par l’altitude, les vallées fertiles, les eaux poissonneuses. Ce pays est prospère grâce à la culture du coton, des caféiers, du thé, du manioc, des patates douces, de la canne à sucre et des arachides. Richesse agricole, mais aussi minérale de par son sous-sol. 

En somme, tout pour être heureux. Mais voilà, les divisions dans ce pays sont entretenues par des ethnies multiples et diverses (Soudano nubiens au nord, Bantous batanga au sud, Kenyans, Congolais, Rwandais). Ces divisions sont encore accentuées par des problèmes religieux d’un pays qui fut chrétien. « Perle de l’Empire britannique », selon Winston CHURCHILL, et surnommé « le jardin de l’Afrique » par des missionnaires, l’Ouganda est depuis 1962 un état indépendant. La capitale est Entebbe. 

C’est là aussi que l’on va trouver les fondements et les échos d’une musique dont les sons nouveaux surprennent un peu dans ce pays de traditions. L’usage d’instruments de musique inventifs, où l’on a dépassé largement l’écho des tam-tams, se rattache au mouvement des musiques dont on retrouve les rythmes au Nigeria, par exemple. Abrités sous leurs chapeaux de pailles, les musiciens de l’Ensemble folklorique « Crane Performers » s’emballent pour des flûtes de bois, de grands tambours recouverts de cuir ou de peau, des sortes de xylophones aux larges lames, des instruments à cordes ressemblant à des guitares et aussi d’un instrument à vent qui n’est pas sans ressembler à un cor dans lequel on souffle perpendiculairement. 

Quant aux danseuses, elles sont vêtues de jupes et de chemisiers en coton bigarré. Les danseurs, torses nus, portent également des jupes.

L’Ougandais ne renonce pas malgré ses difficultés à survivre à la poésie des espaces de fougères arborescentes, ni non plus à dissimuler son étonnement lorsque les chemins de la brousse le conduisent auprès des neiges éternelles. Il entre alors dans les monts de la lune, où dans la nuit verte les fleurs portent des manteaux d’hiver, encapuchonnées sous les arbres géants. Ne dit-on pas d’ailleurs que les Ougandais sont des faiseurs de pluie ?

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